
Appel pour la Paix, l’Humanité et la Solidarité

Texte lu lors du Concert pour la Paix, l’Humanité et la Solidarité du vendredi 21 février 2025 au 6MIC à Aix-en-Provence, organisé par le CASI CHEMINOTS PACA et en présence de leurs partenaires : SOS Méditerranée, le Secours Populaire Français, l’Orphelinat National des Chemins de Fer et le Mouvement de la Paix.
Nos organisations se réunissent pour la cinquième fois à l’occasion du concert pour la Paix, l’Humanité et la Solidarité, organisé par le CASI CHEMINOTS PACA. Cet événement revêt pour nous une importance toute particulière. Parce qu’il émane du monde du travail, dans une société où le labeur ne suffit plus à payer les factures, à partir en vacances, à se loger dignement, à manger à sa faim chaque jour, à affronter les aléas de la vie. Tandis qu’une infime minorité s’enrichit de manière scandaleuse, c’est un honneur de répondre à l’appel de travailleurs engagés dans l’action culturelle et l’éducation populaire. Ils ont choisi de ne pas renoncer à la construction d’un monde de culture et de partage. Cet événement est aussi un rendez-vous particulier pour nos organisations, car il y a urgence à réfléchir et à agir ensemble. Le cauchemar de la guerre s’étend, touchant de plus en plus d’êtres humains. Elle est aux portes de l’Europe, présente sur les rives de notre mer commune, la Méditerranée. Avec sa sœur jumelle, la misère, elle jette des milliers de femmes, d’hommes et d’enfants sur les routes mortelles de l’exil. Elle endeuille les familles. Et en son nom, les gouvernements des grandes puissances économiques exigent, mois après mois, toujours plus de sacrifices des plus humbles : travailleurs, immigrés, retraités, jeunes… PAIX, HUMANITÉ, SOLIDARITÉ. Il y a urgence à faire vivre ces trois mots. Ils sont au cœur de l’action de nos organisations, que nous tendions la main à ceux qui risquent leur vie en Méditerranée dans l’espoir d’un refuge sur des rivages plus cléments, ou que nous venions en aide aux victimes de conflits armés, de catastrophes naturelles ou de la précarité sociale, que nous accompagnions les enfants ayant perdu un père, une mère, ou les deux, ou que nous travaillions à faire vivre l’exigence d’un monde où dominerait la culture de paix, le goût de la rencontre avec autrui, le partage des richesses matérielles et culturelles de notre humanité. PAIX, HUMANITÉ, SOLIDARITÉ. Il y a urgence à imposer ces trois mots comme boussole à toute action entreprise par ceux qui gouvernent. Aucune de nos organisations n’est sans doute assez puissante à elle seule pour y parvenir, mais réunies, nous rendons cet objectif un peu moins inaccessible. PAIX, HUMANITÉ, SOLIDARITÉ. Avec vous, ici ce soir, rassemblés dans un esprit de fête et de partage, l’espoir grandit encore un peu plus. Il participe à faire grandir une mobilisation qui se doit d’être créatrice, poétique et solidaire.